Notre cher Mondor !

Notre Mondor est un beau « lac de tête », c’est dire notamment qu’il table presque exclusivement sur des sources pour son renflouement. Il alimente la rivière Bayonne (Ôbamasek (poisson blanc) pour les Abénaquis) qui traverse la région sur une cinquantaine de kilomètres jusqu’au Chenal du Nord, situé à l’entrée du Lac St-Pierre, sur le Fleuve St-Laurent…

Si, en amont, il ne dépend d’aucun tributaire qui, malmené, pourrait éventuellement souiller ses eaux limpides, il peut, par contre, ne pouvant compter que sur ses seules ressources, être très affecté par toute intervention humaine dans son bassin versant…

Comment, dans le contexte, préserver la quantité et la qualité de son eau et les milieux les plus sensibles? Tous les « acteurs de l’eau » – notamment les riverains, les promoteurs immobiliers et la municipalité – peuvent assurément y contribuer.

RIVERAINS : La majorité des riverains disposent d’un puit artésien et captent leur eau potable directement dans la nappe phréatique. L’aquifère se remplit lentement sur un temps long, grâce aux précipitations, et décharge son trop plein dans le lac et les ruisseaux pour trouver un équilibre. Selon les experts en hydrogéologie, ces précieuses et invisibles réserves, dont dépendent nos activités courantes  – alimentation, entretien, arrosage, etc. – pourraient être mises encore plus sous pression par un changement du régime des pluies et le réchauffement du climat : pour faire image, vous rappelez-vous quel était le niveau du lac l’an passé après un été particulièrement sec ???? Utiliser l’eau potable avec parcimonie est assurément une façon simple, à l’échelle individuelle, d’agir au quotidien pour limiter son empreinte sur notre Mondor…

PROMOTEURS : Les promoteurs immobiliers peuvent adopter sur les chantiers de construction des procédés et méthodes de travail qui réduisent l’érosion des sols et la production de sédiments – dont le phosphore responsable de la présence de cyanobactéries –  dans les plans d’eau.  Maintenir en place un dense couvert forestier, éviter la mise à nu des sols, stabiliser les fossés, respecter le patron de drainage naturel des terrains, entreposer le sol excavé avec une protection adéquate, etc., toutes ces mesures de prévention peuvent contribuer à préserver la qualité de l’eau de notre Mondor. Le contrôle des sédiments à la source est à privilégier, assurément !

MUNICIPALITÉ : Les municipalités agissent à titre de fiduciaire de l’environnement. Lors des dernières élections, la nouvelle administration municipale s’est engagée à utiliser les leviers règlementaires déjà en place (zonage, lotissement, construction, etc.) pour assurer la protection des milieux sensibles (bandes riveraines, milieux humides et hydriques)  en valorisant notamment le travail des inspecteurs et du Comité consultatif en environnement. « Nous serons ainsi aux premières loges pour participer à la protection de notre territoire »…

Et Saint-Exupéry, lui, disait : « La terre ne nous appartient pas ; elle nous est prêtée par nos enfants »…

Rien de moins !

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