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Adopter, dans leur sphère d’activités respectives, des procédés et méthodes de travail qui réduisent l’érosion des sols et la production de sédiments dans les plans d’eau

a) Contrôle de l’érosion sur les sites de construction

Note : le texte qui suit est largement inspiré d’une publication du Regroupement des Associations Pour la Protection de l’Environnement des Lacs et cours d’eau de l’Estrie et du haut bassin de la Saint-François (RAPPEL/Rappel.qc.ca).

Le développement résidentiel est une source extrêmement importante de sédiments indésirables (dont le phosphore responsable de la présence de cyanobactéries) dans les cours d’eau. Voici spécifiquement les principales causes d’érosion sur un chantier de construction :

  • Mise à nu des sols pendant les travaux
  • Fossés instables durant les travaux
  • Exposition du sol dénudé aux précipitations et aux vents
  • Entreposage de sol excavé, sensible à l’érosion au bord des routes, des fossés et des cours d’eau, sans protection adéquate
  • Modification du relief (profil et niveau du sol)
  • Modification du patron de drainage naturel des terrains
  • Transport de terre et de boues sur les routes par les véhicules qui circulent sur les chantiers
  • Absence de stabilisation des sites durant les périodes d’arrêt des travaux

Les méthodes de prévention de l’érosion sont plus simples et nettement plus abordables que les techniques d’interception des sédiments. C’est pourquoi il est important, dès la planification des travaux, d’implanter les mesures de prévention illustrées ci-dessous.

Planifier les travaux en considérant les conditions existantes du terrain et s’adapter à celles-ci. Pour les terrains boisés, il faut éviter de tout raser. Il suffit de quelques mètres autour de la fondation pour assurer le bon déroulement des travaux.

Les matériaux excavés sont sensibles à l’érosion lors de pluies. L’eau emporte les sédiments dans les fossés et, inévitablement, ils se retrouveront dans le cours d’eau le plus près. Il est préférable d’évacuer les matériaux dès l’excavation vers un site d’entreposage ou de prévoir un endroit loin des fossés, de la route et des cours d’eau pour entreposer les déblais. Ensuite, il suffit de protéger les déblais de la pluie avec des bâches ou de la paille et d’installer une barrière à sédiments fins pour filtrer l’eau de ruissellement.

L’ensemencement ne devrait pas être la dernière étape dans la construction d’une maison. Dès que possible, niveler le terrain et ensemencer pour couvrir les sols mis à nu, sources importantes d’apports en sédiments dans les fossés.

Dès le début des travaux, installer une barrière à sédiments fins autour du chantier, notamment pour protéger le fossé et les cours d’eau, et pour éviter toute perte de matériaux par l’érosion.

Stabiliser avec une couche d’enrochement l’accès au chantier dès le début des travaux pour éviter le transport de sédiments par le va-et-vient de la machinerie et des véhicules.

Les arbres sont sensibles. à court terme, les dommages sont souvent invisibles, mais c’est souvent quelques années plus tard (jusqu’à dix ans) que les problèmes apparaissent. Pour éviter les dommages, il ne faut pas compacter les racines en ajoutant du sol au-dessus de celles-ci. Il faut également bien délimiter les zones boi sées à protéger afin d’éviter les bris causés par la machinerie. Si des racines doivent être coupées, une coupe nette augmentera beaucoup les chances de survie de l’arbre. Il est possible de protéger les troncs d’arbre en y attachant des planches de bois.

Dans l’éventualité où la végétation n’a pas eu le temps de pousser avant les premiers gels, protéger les sols mis à nu avec de la paille ou une couche de compost. Ceci évitera l’érosion causée par la fonte des neiges et les pluies printanières de l’année suivante.

L’application de ces quelques principes contribuera à préserver la qualité de l’eau du lac Mondor. Il est en effet extrêmement coûteux et complexe de récupérer les sédiments une fois qu’ils sont parvenus au plan d’eau. Le contrôle à la source est véritablement la clef du succès !

Mentionnons que le RAPPEL (Regroupement des Associations Pour la Protection de l’Environnement des Lacs et cours d’eau de l’Estrie et du haut bassin de la Saint-François) a produit une brochure sur ces approches, qui peut être commandée à partir de leur site Internet. Pour en savoir plus: Rappel.qc.ca

 

Les municipalités de St-Jean-de-Matha et de St-Damien pourraient fort bien adopter un règlement qui s’inspirerait de la proposition suivante, élaborée par le RAPPEL en collaboration avec le département des techniques juridiques du Séminaire de Sherbrooke et une firme d’avocats de Sherbrooke.

Réglements sur les permis relatifs >>>

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